L’année 1976 est une année marquante pour le Québec, alors que Montréal reçoit les Jeux olympiques et qu’un tout nouveau parti prend le pouvoir aux élections provinciales de novembre. C’est un premier mandat pour le jeune Parti québécois dirigé par René Lévesque qui sera appelé à terminer, avec le loisir, ce qui a été amorcé des années auparavant avec la Révolution tranquille. Après la santé et l’éducation, c’est au tour du loisir d’être reconnu comme « service social » avec ce que cela suppose de prise en charge par l’État québécois qui déploie. Juste avant de se faire montrer la porte par le Parti québécois, le gouvernement libéral avait déjà amorcé des travaux en ce sens avec le projet des « lois Phaneuf » (du nom du ministre libéral responsable) annonçant une intervention étatique plutôt directive et autoritaire qui fut fort mal reçue par le milieu du loisir. Le nouveau gouvernement péquiste était donc invité à poursuivre le travail d’arrimage entre l’État québécois et le loisir mais sur un autre ton.
Cette période sera ainsi marquée par plusieurs événements importants pour le milieu du loisir dont la création du ministère de Loisir, de la Chasse et de la Pêche (MLCP), la création du Regroupement des organismes nationaux de loisir du Québec (RONLQ) et la reconnaissance de ce dernier par le gouvernement comme structure de représentation du loisir associatif qui comprend alors aussi le sport. Les dernières années de la période seront quant à elles marquées par le travail de négociation entre le RONLQ et le Ministère pour élaborer une première politique de reconnaissance et de financement. Un travail de longue haleine qui aboutira en 1983 avec la Politique de reconnaissance et de financement des organismes nationaux de loisir…en même temps que l’annonce de premières coupures dans les financements!
Les relations entre le milieu du loisir et l’État québécois pendant cette période sont ainsi caractérisées par la négociation et la mise en œuvre de la première politique de reconnaissance et de financement des organismes nationaux de loisir et par la structuration des instances représentatives du milieu du loisir associatif.
Prendre notre temps : Livre vert sur le loisir au Québec
Claude Charron, ministre délégué au Haut-commissariat à la Jeunesse, aux Loisirs et aux Sports
On a un monde à récréer : Livre blanc sur le loisir au Québec
Claude Charron, ministre délégué au Haut-commissariat à la Jeunesse, aux Loisirs et aux Sports
Création et reconnaissance par l’État québécois du Regroupement des organismes nationaux de loisir du Québec
Adoption de la première politique de reconnaissance et de financement des organismes nationaux de loisir, suite aux travaux du comité conjoint RONLQ/MLCP.