1976 aujourd’hui

Les relations entre le secteur associatif du loisir et l’État québécois

Pour savoir où l’on va, il est bon de savoir d’où l’on vient, rappelle la sagesse populaire. C’est ce qui a motivé les travaux de recherche sur l’évolution des relations entre les organismes nationaux de loisir (ONL) et l’État québécois et la création de cette ligne du temps de 1976 à 2020.

En 1973, l’État québécois apporte ses premières aides financières au milieu du loisir, sous la forme de cahiers des normes impliquant un financement plutôt irrégulier et auxquels les organismes doivent sans cesse s’adapter. Par la suite, dans un objectif de formalisation de ce rapport, une politique de reconnaissance et de financement des organismes nationaux de loisir est mise en place en 1983. Il faut dorénavant répondre aux critères établis pour être officiellement reconnus par l’État québécois et pouvoir aspirer à recevoir du financement.

Si les premières ébauches d’un partenariat entre les ONL et l’État laissaient espérer une reconnaissance et un financement adéquats, on peut aujourd’hui constater que ce n’est pas si évident et surtout que ce n’est jamais acquis. L’enveloppe budgétaire accordée au loisir est ainsi passée d’un montant d’environ 3,5 millions de dollars en 1989 à un montant de moins d’un million de dollars en 1997, pour atteindre en 2012 une somme d’environ 2,4 millions. Un montant toujours insuffisant pour permettre aux organismes de loisir de mener à bien leur mission. Et c’est sans compter la précarité de leur reconnaissance officielle par le gouvernement québécois. Comment expliquer ce déficit de reconnaissance et de soutien dont souffre le loisir? Comment comprendre le rapport des ONL à l’État et surtout ce qu’il est devenu?

Ainsi, depuis plus de 40 ans, les relations entre les acteurs du loisir associatif et le gouvernement provincial sont un des éléments clés de l’évolution du loisir au Québec. Que ce soit au niveau local, régional, national, ces relations influencent la capacité d’action des acteurs et la façon dont le loisir est organisé et pratiqué, puisqu’elles affectent les ressources consenties au secteur ainsi que les politiques publiques mises en place pour le soutenir et l’encadrer. Ces relations viennent conditionner les possibilités et les modalités de développement du loisir, la concertation entre les acteurs – nombreux – et affecter l’accessibilité et la démocratisation du loisir. Étudier ces relations, c’est mieux comprendre l’évolution du loisir au Québec et c’est se donner des leviers pour infléchir cette évolution.

Membres au démarrage du projet: Andrée Gignac, Daniel Caron, Charlotte Lambert, Daniel Pouplot, Annie Camus, Louis Jolin, Jean-Marie Lafortune et Sonia Vaillancourt.

À propos

À partir des travaux de recherche partenariale en plusieurs volets conduits depuis 2009 sur les relations entre le secteur du loisir associatif et l’État au Québec.

Sous la direction conjointe d’Annie Camus (UQAM) et de Sonia Vaillancourt (Conseil québécois du loisir-CQL)

Collaboratrices et collaborateurs : Daniel Caron (CQL), MariFrance Charette (Fédération Histoire Québec-FHQ), Olivier Deslauriers-Gaboury (Fédération québécoise de la montagne et de l’escalade FQME), François Gélinas (UQAM), Andrée Gignac (Les Clubs 4-H du Québec), Louis Jolin (UQAM), Jean-Marie Lafortune (UQAM), Charlotte Lambert (UQAM), Pierre-Paul Leduc (CQL), Andrée-Anne Ménard (UQAM), Mélanie Pelletier (Service aux collectivités (SAC) de l’UQAM), Daniel Pouplot (Fédération québécoise de la marche-FQM), Josée-Anne Riverin (SAC-UQAM), Geneviève Shields (ARUC-ÉS), Sonia Vaillancourt (CQL)

Ces travaux ont reçu l’appui financier du CRSH - Programme Engagement partenarial, du Service aux collectivités de l’UQAM et du CQL

Rédaction – Annie Camus
Graphisme – PilonDesign
Développement Web et intégration – Antoine Tremblay

Rapport disponible en ligne 35 ans de rapports entre les organismes nationaux de loisir et l’État québécois (1976-2011)

Questions? Commentaires? camus.annie@uqam.ca