Entre 1985 et 1987, le RONLQ prend le nom de Regroupement Loisir Québec (RLQ); les acteurs du sport récréatif, eux, iront retrouver la Corporation Sport-Québec qui devient l’organisme fédérateur reconnu pour tous les acteurs en sport dans la province.
Cette deuxième période s’amorce avec le virage vers la dimension économique du secteur du loisir, porté par le gouvernement libéral élu en décembre 1985. Le PLQ va alors récupérer la Conférence nationale du loisir, processus amorcé par le gouvernement précédent, pour tenir des conférences sectorielles, colloques nationaux et conférences thématiques en parallèle d’une vaste consultation sur le loisir. Le Livre blanc de 1979 n’est plus considéré par le gouvernement comme une référence et cette conférence va marquer l’émergence d’une nouvelle conception du loisir et du rapport entre les ONL et l’État. Cependant, plutôt que de redéfinir le rôle du loisir dans la société québécoise et les pistes d’actions pour le développer, les ONL, à la suite des coupures budgétaires, se trouvent occupés à défendre leur financement considéré minimal plutôt que d’innover au travers de nouveaux rapports.
Suppression du financement des mécanismes de concertation sectoriels du RLQ (loisir culturel, de plein air, scientifique, sport, socio- éducatif et touristique), coupures majeures, annonce d’un plan global de décroissance des subventions à la vie associative : le gouvernement en place fonctionne en mode unilatéral et décrète, le tout dans une logique de rentabilité et avec la volonté d’amener les organismes en loisir à l’autonomie financière.
Au printemps 1990, la nouvelle Politique de reconnaissance et de financement du ministre Blackburn va entraîner des coupures importantes dans le financement des organismes nationaux de loisir : pour 19 d’entre eux, la coupure est totale, plus aucun financement. Un an plus tard, la Politique devient un simple programme de reconnaissance et de financement basé sur des critères de performance et de nouvelles coupes de l’ordre de 40% sont annoncées pour 1993-1994.
On assiste alors à une lutte continuelle pour « sauver les meubles » dans le milieu du loisir, face à des menaces toujours plus importantes, qui culminent avec l’abolition du ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche en janvier 1994 et avec le transfert des responsabilités au ministère des Affaires municipales. La réponse du milieu du loisir sera à la hauteur avec la vaste campagne « Coupe pas mon loisir ». C’est l’impasse dans les relations et le tout prend des apparences de véritable crise du loisir.
Point culminant des consultations tenues dans le cadre de la Conférence nationale du loisir. L’ensemble de la démarche est un succès de participation.
Les ONL voient leur financement coupé de moitié et même complètement pour 19 d’entre eux.
La Politique de reconnaissance et de financement devient un simple programme basé sur des critères de performance, et une logique d’autofinancement et de rentabilité s’installe.
Au sein du Ministère, on crée deux divisions distinctes pour le sport et le loisir.
Mobilisation majeure des acteurs du loisir associatif autour de la campagne Coupe pas mon loisir!