La période s’amorce avec le retour au pouvoir du Parti Québécois qui démontre une forte volonté de redéfinir le partenariat avec les organismes, malgré les ressources limitées. Par rapport aux années précédentes, on observe donc un retour à une vision sociale et culturelle du loisir, sans pour autant éliminer sa dimension économique. En 1995, le ministère des Affaires municipales publie le document « Le développement du loisir, du sport et de l‘activité physique : vers un partenariat renouvelé » pour lancer une vaste consultation visant à établir un bilan des années précédentes et à définir un cadre d’intervention gouvernementale en loisir et en sport. Le secteur du loisir associatif répond à l’appel; plus de sept cents (700) mémoires seront déposés, dont plus de cent (100) par les membres du CQL.
En 1997, dans la foulée de cette consultation, le Cadre d’intervention gouvernemental en matière de loisir et de sport est adopté. Le Cadre prévoit entre autres une séparation formelle entre les fonctions de mutualisation des services et de représentation des acteurs. Le Regroupement Loisir Québec devient alors le Regroupement Loisir et Sport Québec et sera responsable de l’offre de services aux organismes et fédérations en loisir et en sport. Du côté du sport, c’est l’occasion d’officialiser le rôle de Sport Québec comme représentant des organismes de sport nationaux. Pour le loisir, c’est une instance au sein même du RLQ qui assurait cette représentation : la Commission des présidents, remplacée au début des années 1990 par le Conseil national du loisir associatif, puis par le Conseil québécois du loisir (CQL) en 1995. La transformation du RQL en RLSQ va conduire à l’autonomisation du CQL, qui sera incorporé comme personne morale en 1998.
La période est également marquée par des négociations entre les acteurs nationaux du loisir et le gouvernement provincial autour du Programme de reconnaissance et de financement (PRF). Une partie des demandes du CQL vise la réintégration des ONL de loisir culturel et de loisir scientifique qui, en fonction d’un remaniement dans les divisions ministérielles, ont été envoyés sans préavis au ministère de la Culture et des Communications en 1996.
Le nouveau PRF est adopté en 1998. Il offre un soutien financier sur une base triennale, mais ne permet d’accueillir que 3 organismes supplémentaires. Les négociations sur la réintégration vont donc se poursuivre entre le CQL et les différents ministres à qui échoiront la responsabilité du loisir.
En 2000, le ministre Baril annonce la création du Secrétariat au loisir et au sport (SLS) accompagné d’un réinvestissement de 2,1 M$ pour le loisir fédéré. Puis en 2001, le ministre Legendre annonce un investissement de 9,15 M$ pour le loisir, le sport et l’activité physique.
Enfin, la période se caractérise par les importantes consultations gouvernementales dans le champ de l’économie sociale et de l’action communautaire autonome, auxquelles participe activement le milieu du loisir. Le Chantier de l’économie sociale, dont le CQL sera membre, est fondé en 1999. En 2001, c’est l’adoption de la première politique québécoise de reconnaissance et de soutien de l’action communautaire. Le travail d’arrimage entre cette nouvelle politique, qui concerne plusieurs ONL, et le PRF marquera les relations à la fin de la période, sans que les parties parviennent à un accord.
Vaste consultation nationale à la suite de la publication du document « Le développement du loisir, du sport et de l‘activité physique : vers un partenariat renouvelé » par le ministère des Affaires municipales responsable du loisir.
Une division interministérielle entraîne sans préavis le transfert des organismes de loisir culturel et scientifique au ministère de la Culture et des Communications (MCC).
Le Cadre d’intervention gouvernemental en matière de loisir et de sport résultant de la démarche de consultation est adopté.
Adoption d’un nouveau PRF sur une base triennale par un comité conjoint CQL-ministère des Affaires municipales.
Ce premier Forum réunit plus de 600 participants sous la présidence d’honneur de Claude Charron. La conférence principale est prononcée par Joffre Dumazedier, éminent sociologue du loisir auteur des ouvrages Vers une civilisation du loisir? (1962), Le Loisir et la Ville (1976) et La Révolution culturelle du temps libre (1990).
En 2000, le gouvernement annonce l’octroi de 2,1 millions de dollars supplémentaires au milieu du loisir fédéré. En 2001, c’est un investissement de 9,15 millions de dollars en loisir, en sport et en activité physique qui s’ajoute. Un remaniement ministériel vient aussi créer le Secrétariat au loisir et au sport (SLS), avec son ministre délégué. Ces changements témoignent d’une revalorisation du loisir dans les préoccupations gouvernementales.
Adoption de la Politique gouvernementale. L'action communautaire : une contribution à l'exercice de la citoyenneté et au développement social du Québec. Le loisir fait partie des secteurs que reconnaît la Politique et le Conseil québécois du loisir représente le secteur au Comité aviseur de l’action communautaire autonome du Québec.