La période 1986-1994 est caractérisée par les attentes signifiées du gouvernement québécois en matière de performance et de rentabilité du loisir : coupes budgétaires répétées, mise en place de critères de performance, abolition du financement pour la concertation sectorielle au sein du milieu du loisir. Le langage change, le Ministère a des « clients » à présent et on fonctionne avec des « ententes de service ». Pendant ce temps, les acteurs du loisir ne restent pas les bras croisés, ils agissent sur plusieurs fronts pour maintenir les acquis. C’est pourquoi, pendant cette période, on peut dire que les relations adoptent une configuration de confrontation.
Les relations sur un mode confrontation conduisent à l’impasse et à la crise; l’État québécois va devoir réagir et revoir sa position. C’est ce qui va se passer avec la nomination de Claude Ryan comme ministre en charge du loisir en 1994 et annoncer le début d’une nouvelle période. Puis, le changement de parti au pouvoir lors des élections provinciales de septembre 1994 va venir renforcer ce changement de ton dans les relations qui vont alors adopter une approche davantage partenariale et axée sur la coconstruction des politiques publiques.