La période de 1976-1985 en est une de reconnaissance et de valorisation alors que le loisir et les acteurs du loisir obtiennent une reconnaissance formelle inégalée et que le loisir obtient un ministère. Les relations entre le loisir et l’État québécois adoptent ainsi une configuration que l’on pourrait qualifier de collaboration caractérisée par de l’ouverture de part et d’autre, par un dialogue soutenu entre les deux parties et une relative égalité dans les rapports. Les coupures budgétaires annoncées vers la fin de la période en réponse à la crise économique amorcent un changement de discours vis-à-vis le loisir alors que l’on s’intéresse de plus en plus à son potentiel économique, un changement de ton qui est porté à plus large échelle par le courant néolibéral qui s’installe dans les pays industrialisés. L’arrivée au pouvoir du Parti libéral du Québec à la fin de 1985 viendra consolider ce virage alors que dans les relations, l’accent sera mis sur la performance et la rentabilité. Les relations vont dès lors prendre la forme d’un bras de fer entre l’État québécois et le milieu du loisir qui va se mobiliser et s’organiser pour résister, mais aussi pour proposer des pistes de solution.